Quelques semaines après la réélection d’Emmanuel Macron comme président de la République française, les réactions sont toujours aussi nombreuses. Chacun y va de son commentaire. Et puis, il y a ceux qui cherchent à expliquer, à comprendre ce qui s’est passé, abstentions, votes blancs ou nuls… Il semble qu’au travers de tout cela, on voit comme un point commun. La France est divisée… « les pour – les contre », « les riches – les pauvres », « les urbains – les ruraux », « les travailleurs – les chômeurs », « les contents – les déçus »,… A nouveau, on pourrait chercher à expliquer que cela est lié à la manière de gouverner ou encore, aux crises successives. Mais restons simplement sur le constat : la division.
Dans l’Eglise, on constate qu’il y a parfois des divisions… On peut mettre en avant deux situations possibles.
Entre les « pour » ou les « contre » sur toute une série de sujets théologiques ou de la vie pratique ecclésiale… C’était déjà le cas dans l’Eglise naissante du Nouveau Testament, où il y avaient des divisions entre les chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne. Dans Ephésiens 2. 14, 16, on peut lire que c’est en Christ qu’il est possible d’enlever cette séparation : « Oui, c'est lui qui est notre paix, lui qui a fait de ceux qui sont juifs et de ceux qui ne le sont pas un seul peuple. En donnant son corps, il a abattu le mur qui les séparait et qui en faisait des ennemis. […] Par sa mort sur la croix, le Christ les a tous réunis en un seul corps et il les a réconciliés avec Dieu ; par la croix, il a détruit la haine. »
Ensuite, le texte biblique parle de la séparation ou de la division pour expliquer que la relation avec Dieu a été abimée avec le péché. A nouveau, c’est en Christ que cette relation peut être rétabli, comme le dit 2 Corinthiens 5. 18-19 « Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ, et qui nous a confié la tâche d'en amener d'autres à la réconciliation avec lui : en effet, par le Christ, Dieu agissait pour réconcilier le monde avec lui, sans tenir compte des fautes des humains. Et il nous a établis pour annoncer cette œuvre de réconciliation. »
Dans ces deux cas, nous pouvons voir que la Bible nous invite à rechercher la réconciliation et même à en être des « ministres ». Il est fort probable que le prochain gouvernement n’aura pas de « Ministère de la réconciliation », mais nous pouvons chacun individuellement, avec et en Christ, chercher à vivre cela dans notre quotidien… dans l’Eglise… et aussi avec nos proches…
Pasteur Samuel Dinsenmeyer