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La confiance en crise? Par Christiane Kapitz

Dernière mise à jour : 5 nov. 2020


Roland Garros, dimanche 11 octobre 2020 : deux grands champions de tennis disputent la finale du tournoi masculin. Très vite, deux attitudes apparaissent l’antithèse l’une de l’autre : Nadal, sûr de lui, confiant dans ses capacités et sa maîtrise du terrain. Face à lui, Djokovic, qui apparaît rapidement submergé par son adversaire, peu combatif, enchaînant des fautes et de moins en moins confiant dans une victoire, malgré une reprise en main du jeu, qui ne durera qu’un set. Bien sûr il s’agit d’un duel qui, comme tous les duels, a un caractère « cruel » : on s’affronte sans merci sur le court le plus convoité pour remporter une victoire elle aussi très convoitée.


Mais ici, ce n’est qu’une image, pour établir un parallèle avec l’état d’une société marquée par deux mouvements opposés : la confiance et la défiance (c’est-à-dire la perte de confiance). Cela dans tous les domaines (politique, science, économie, religion, médias…). Dans un ouvrage commun, deux économistes (Y. Algan et P. Cahuc) analysent cette défiance. Ils en soulignent deux dimensions : la méfiance interpersonnelle et la perte générale de confiance dans les institutions. En réalité, cette situation n’est pas récente. Mais on constate son évolution, et ceci dépasse nettement nos frontières.


Les croyants n’échappent pas à ce phénomène, qui suscite parfois de fortes remises en questions non seulement des institutions religieuses, mais aussi de leur foi.

Dans cette situation, encore accrue par les incidences sociales d’une crise sanitaire hors du commun, il est temps de se rappeler que la Bible apparaît comme le Livre de la restauration de la confiance entre Dieu et l’homme, à travers l’histoire. Dès le départ, Dieu entretient un rapport de confiance totale avec l’homme. Mais la décision de de ce dernier va malheureusement changer ces rapports. Et toute l’histoire de l’homme est traversée par l’oscillation entre confiance et défiance. Mais Dieu introduit une « nouvelle écologie de la confiance » (P. Laudet) par la restauration du rapport initial. N’hésitons pas à ouvrir la Bible pour y redécouvrir le caractère inépuisable de la confiance de Dieu en l’homme. Cela pourrait changer la donne !


Christiane Kapitz

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